La Pierre
La Quête du Graal, comme Wolfram von Eschenbach l’avait bien perçu, est constituée par la recherche de la Pierre. Il me semble que nous sommes proches ici du Château du Graal. Nous sommes au pied de Kastel Gibel, la Forteresse de la Cuve, et cette cuve quasi mélusinienne ne peut être autre que le Vase et le Chaudron du Dagda. Ici aussi la Pierre de Fal de la tradition irlandaise, l’Art Kellen de Huelgoat, le Tailloir de Chrétien de Troyes se rejoignent. Nous avons montré ailleurs que le mégalithe est présenté par la tradition comme la forme d’éternité de l’être humain, le menhir étant considéré comme un homme, ou une femme, pétrifié. Le pouvoir de pétrification, c’est-à-dire d’éternisation est, pour les Grecs le fait de Méduse, la Reine qui opère à l’Occident du Monde. Nous l’avons rapprochée d’Ahès qui siège au milieu des pierres sur le Kastel Gibel. L’Europe occidentale ne connaît pas de plus beau site naturel de pierres que le Chaos du Huelgoat et ses environs. Elle ne connaît pas de plus beau site de pierres levées que les Alignements de Carnac, à 115 kilomètres du Huelgoat et en pleine Bretagne également.
Ce pays apparaît donc comme le double lieu de la Mort et de l’immortalisation. L’on a déjà remarqué le premier de ces pouvoirs. Nulle part ailleurs qu’en Bretagne, le culte de la mort et de l’Autre Monde n’a été plus développé, et il paraît bien avéré que cette terre ait été dans la mythologie européenne comme l’embarcadère d’ici vers l’Autre Monde, le port des barques de pierre qui conduisent dans l’ailleurs. C’est bien de cela qu’il s’agit ici aussi : devenir pierre, c’est entrer dan sa maison d’éternité, c’est s’accorder la possibilité de demeurer dieu parmi nous, tout en participant du domaine des divinités.
Le menhir est ainsi l’ancêtre qui, bien que parti vers l’Autre rive de la mer, a survécu en sa forme de pierre au milieu de ses lointains arrière-petits-enfants. Arthur, la Pierre, qui d’Avalon revient et d’ici rejoint Avalon, est le Menhir planté sur la terre de Bretagne et la quête de la pierre, c’est la recherche d’Arthur, c’est-à-dire de l’éternel.Le Graal, nous l’avons vu, est lié au cerf et le cerf est cet animal de Cernunnos qui symbolise le renouvellement et l’éternité de la vie sous la transmutation des apparences. On remarquera combien nous sommes proches ici de l’Alchimie et de sa pierre philosophale. Celle-ci serait-elle l’héritière au XIIe siècle où elle apparaît dans la littérature, des traditions celtiques sur la transformation ? La pétrification par l’art d’Ahès serait-elle à l’origine de la transmutation en or ? Et toute cette affaire de métaux ne serait-elle pas sortie de la minière du Huelgoat ? Il serait bien imprudent de répondre à ces questions, alors que tout juste, nous les posons. Mais il y a là certainement matière à réflexion pour les chercheurs de l’avenir.Gwenc'hlan Le Scouëzec Arthur, roi des Bretons d'Armorique Le roi des Pierres
fusain de Paul Marzin 1904-1996
né à Brest en 1904 - peintre et poète atelier au Huelgoat.
Formation - élève des Beaux-Arts de Rennes,élève libre aux Beaux-Arts de Paris,études à la Grande -chaumière
Fonctions- Professeur à l'école de l' Art appliqué du Mans, professeur au collège de Sablé ,professeur aux écoles du Huelgoat et Plouyé .
En littérature - revue " le peintre" la feuille étoilée 1981, la lisière du toit 1985, Couleur de Silence 1987
Hommage au peintre Paul Marzin au restaurant l'Aristide
Une campagne LIDAR (laser aéroporté qui identifie les micro-reliefs du terrain) a permis d’en savoir plus sur le riche patrimoine historique et archéologique de la forêt.du Huegoat Complétée par une campagne de prospection sur le terrain, ce travail a permis d'identifier 13 sites et structures sous couvert forestier qui seront désormais pris en compte dans la gestion de ce massif.
http://ns2014576.ovh.net/files/original/66776d6d773099153633bedcfffc17f7.pdf
Le village de Locmaria en Poullaouen : sa chapelle et ses deux chênes creux plantés sous Anne de Bretagne .François premier pour nos notables à la botte de la France: la richesse du duché de Bretagne était les mines de Berrien occultée.
Ces arbres ont reçu le label "Arbre remarquable de France" en mai 2003
Les archéologues ont fouillé durant l'été 2011, un abri-sous-roche dans la vallée de Kerbizien. Entre douze et cinq mille ans avant notre ère, à la fin du paléolithique et au mésolithique, il a accueilli des groupes de chasseurs qui y ont laissé un outillage abondant. Il constitue une source importante d’informations sur ces périodes lointaines
Les champs de Tumulus du Bronze Moyen des Goaremou- Roc'h-Garec-koz
Il est considéré comme le plus beau et élaboré de tous les "grand menhir" Il a trois faces .Sa face plate qui détermine son orientation est dirigée vers le Gouffre du DIABLE. Ce menhir est dans l' alignement du Gouffre à la stèle christianisée de kroas - peulviny qui passe aussi par la Monjoie du Camp d' ARTUS. et celui du menhir de la grotte d' Artus.
Cette carte postale de 1900 évoque tous les mythes de la prolificité des Menhir de ce monde rural breton immuable qui a ses sources des fonds des ages de ces premiers hommes vivant ici du travail de la terre et de l' élevage de leurs troupeaux ici en Bretagne depuis plus de 7000 ans ( ce grand menhir est un des derniers construits: il date du Bronze ancien vers 1800-1500 av-JC comme ceux des tumulus des Monts d' Arez ).
Le menhir est au milieu d' un champ de choux (le chou est lié dans la tradition occidentale à la fécondité et à la sexualité) la paysanne, tenant sa vache ,comme ci ce menhir protège les bovins et les pâturages,(la vache par son lait est source de vie et de postérité dans la tradition indo-européenne ). Autre symbole sur cette carte postale, les deux fillettes de notre paysanne adossées à ce pieux de pierre confère fertilité et maternité à ce sanctuaire .)
Kerampeulven le village du vieux pieux de pierre ker-hen-peull- (v)men
Cette vache est une métis pie-rouge de Carhaix, race majoritaire dans le Poher aujourd'hui elle a disparue ( déjà du Durham dans ce bovin)
Découverte du gène culard dans la race bovine Armoricaine .Je suis l' inséminateur de ce veau culard .
Le breton connaissent aussi une autre espèce de génie ou de lutin appelé Teuss, dont le nom et les qualités rappellent Ies Dusii, démons incubes des gaulois selon Isidore de Séville et saint Augustin. Dom Martin dit que Dusii est un mot celte, avec terminaison latine, formé de Teuss qui signifie tout en qui parait et disparaît eu un moment: un lutin, un spectre, un fantôme. Ceci nous fournirait une preuve, entre-autre, du mélange qui s'est opéré dans nos croyances superstitieuses, des traditions gauloise» avec des les traditions scandinaves.
LUTINS ET DANSEURS
POURQUOI les Glazikeds, les habitants du pays de Quimper nomment-ils les- gens de la Haute-Cornouaille : « Tussed ar menez », les lutins de la montagne ? D'abord en raison de tout ce monde merveilleux que constituent les croyances de l'Arrée, mais aussi parce que, pour tout breton, un lutin est d'abord un danseur. On connaît à ce sujet les classiques du légendaire de Bretagne : le sonneur de biniou obligé de sonner jusqu'au matin pour faire danser le petit peuple de la nuit ; ou encore le bossu rencontrant sur une lande une ronde de korrigans répétant sans se lasser : lundi, mardi, mercredi, jeudi... Dans les monts d'Arrée, hommes et femmes, jeunes et vieux, danseraient toute la semaine s'il n'y avait pas le rude travail des jours. Pourtant dans un coin de pré ou de champ trouve-t-on de temps à autre trois ou quatre garçons, se tenant par la main, faisant la gavotte pour leur plaisir, par besoin de se placer le corps sur un rythme de chanson. Ce n'est pas la danse policée du pays de la Cornouaille opulente, c'est une danse nerveuse, pleine de sève, faite de gavottes et de passe-pieds avec, de temps à autre, un moment de repos marqué par un air plus lent : le tamm Kreiz où les danseurs évoluent détendus, sans souci de la mesure. Le biniou et la bombarde ont ici moins de succès que le kan ha diskan. Deux chanteurs se répondent avec une admirable qualité originelle juxtaposant curieusement des débuts et des fins de refrains. Leurs voix retrouvent celles de tous les peuples qui ont su sauvegarder leur caractère primitif. Pour en goûter toute la saveur semblable à ce cidre du pays que l'on aime un peu amer, il faut aller aux festou noz, aux fêtes de nuit de Poullaouën, de Plouyé, de Saint Herbot et des nombreux bourgs voisins. Et dans ces rurales salles de bal, il faut écouter, détaillée en couplets nombreux, la chanson à danser du garçon qui s'était mesuré avec le lutin : « A la première rencontre, il n'était encore qu'un gringalet, aussi le lutin avait-il eu le dessus. Plus tard, à la deuxième rencontre, le garçon était devenu un homme du poids de cent cinquante kilos. Et cette fois, bien sûr, le lutin s'était fait battre». En dansant, l'homme de la montagne semble conjurer le lutin qui vit aux portes de chez lui. Ainsi à Poullaouën, loin d'une célèbre salle de danse, s'ouvre un vieux chemin où sa présence est connue. « A zo aman zo eun teuz » « II y a ici un lutin ». De même, à la sortie de Brennilis, un dolmen est leur maison et se nomme « Ti boudiked », ce dernier mot étant un autre vocable des lutins de la montagne bretonne. En dansant, l'homme de la montagne semble conjurer le lutin qui vit aux portes de chez lui. Non loin de (à s'ouvre un vieux chemin où se trouve en permanence un lutin « A zo eun teuz »... On sait les condamnations anciennes portées par le clergé contre les danses et les bals. Mais les anathèmes lancés du haut de la chaire ont fait naître en Haute-Cornouaille cette chanson souvent placée en « tamm kreiz » dans la suite de danse du fest noz.
« Barz ar béd ail zo eur zal preparet vid an danserieri ‘zo barz enni tralaleno, tralaleno penn-da-penn. Eno'zo diou renkad diaoulou eun anê bep tu d'ar zal o vroch'o rêr rer d'an tud yaouank oh ober de eun dans all. Dansit, dansit, ta tud yaouank c'hoariit breman ho penn rag pa oah e-barz ar bed-man ne heuilleh ket al lezenn.
Dans l'autre monde, il y a une salle préparée pour les danseurs et il y a du tralaleno, tralaleno, tout du long. Là, il y a deux rangées de diables, une de chaque côté de la salle, piquant le derrière des jeunes gens et leur faisant faire une autre danse. Dansez, dansez donc jeunes gens, jouez maintenant votre tête puisque sur terre, vous ne suiviez pas la loi. » Voilà les preuves d'un humour certain, indiquant par surcroît la présence aux bals des Monts d'Arrée de quelque démon de la danse... BERNARD DE PARADES
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C'était aussi un sanctuaire durant la période gallo-romaine puisqu'une statuette d'un des deux dieux Lares compitales (dieux infernaux des carrefours) y fut découverte dans ce lieu.
Le sanctuaire de la vallée du Glan-vez du Roi artus
L'autre stèle gauloise de Kerraden
La stéle à cupule au pied du calvaire. de Notre Dame de Brennilis
L’allée couverte du Mougau Bihan ou Tombeau des Géants
Les steles gauloises de kergouarc'h dans les bois de Botvarec
La stéle de men-bon près de Forc'han
La croix dite des Trois évêchés Groaz ar Spernen (la croix des épines)
Les champs de Tumulus du Bronze Moyen du Roc'h-Garec-koz
Le menhir de Kervic en Plouyé