Berrien (29), commune où nous trouvons un Mendi et un Trédudon, apparaît sous la variante Berriun dans le Cartulaire de Landévennec (xie siècle). Généralement, on rapproche ce nom de saint-buryan en Cornouaille anglaise, un nom qui rappellerait une sainte, mais les Anglais, très prudents, nous apprennent que l'on ne sait rien sur cette sainte. Pour notre part nous y verrions un élément * ber- « plateau élevé » plus un suffixe -ien, fort courant en breton; Berrien est d'ailleurs la zone de plateau la plus élevée de toute la Bretagne. Cet élément *ber- se montre aussi, sous diverses graphies, dans la toponymie romane : berre (Alpes-Maritimes) ; dans berre (Bouches-du-Rhône) il y aurait glissement sémantique : de « plateau » (surface plane élevée) nous serions passés à « plaine ». Jean Marie P loneis
Berrien serait la capitale des Osismes , la Vorganium gauloise. Gwenc'hlan Le Scouëzec
Les noms des villes gauloises à initiale V ont évolué vers le B, au IVe siècle de notre ère, en Gaule (Vienne Bienna au lieu de Vienna ,Vesonitio devient Besançon) ect..)
Berrien et la ville mythique de Vorganium. Bien que le site de Huelgoat cumule ainsi tant d'aspects historiques et légendaires, on n'a jamais songé cependant, disions-nous, à faire coïncider Vorganium avec notre Huelgoat Le nom n'y est apparemment en nulle manière attaché Et pourtant. Et pourtant, si nous cherchons à travers la Bretagne occidentale un toponyme qui pourrait apporter en notre temps le souvenir de Vorganium, nous n'en trouvons nulle part, si ce n'est précisément à Huelgoat. Cette petite ville en effet, considérée au temps des Ducs comme une place fortifiée, sans doute parce que l'ancien Camp d'Artus s'était agrémenté d'une motte médiévale, n'était pas une paroisse primitive de Bretagne Son territoire résultait, comme Brennilis, La Feuillée, Botmeur et Locmaria, du démembrement d'un vaste ensemble rattaché à l'actuelle commune de Berrien Huelgoat, ses châteaux, son étang, son gouffre et sa mine étaient donc en Berrien. Ce nom de Berrien est lié, sans le moindre doute, par les toponymistes contemporains, à la vénération d'une sainte Berriona, également connue en Cornouailles britannique où elle serait l'éponyme du village de St Buryan Les formes anciennes, cataloguées par Erwan Vallerie, sont Berriun (Xle siècle), Berian (1351), Beryenn (1306), Beryan (1363), Berien (1516), Berien (1536) Il ne reste cependant aucune trace du culte de cette irlandaise, puisque la paroisse est placée sous la protection de sainte Barbe qui y possède en outre une chapelle. Si l'on accepte de remettre en question un instant la possibilité de cette étymologie et de formuler une autre hypothèse, l'on s'aperçoit rapidement que celle-ci pourrait bien nous mener à Vorganium. Prenons donc l'affaire par l'autre bout que nous aurait donné le mot Vorganium s'il avait évolué normalement du celtique jusqu'en breton moderne ? La désinence serait tombée, c'est un fait universel Vorganium, dans ces conditions devient Vorgan Le G médial se transforme ordinairement en c’h (argaton donne arc’hant)r ou en i (en fait la semi-consonne y) Urbgen devient Urien .Le c’h lui-même devient fréquemment y Goulc'hen est devenu Goulien Vorgan deviendrait ainsi Vorc'han et Vorian. Disons tout de suite qu'un Vorc'han existe sur l'ancien territoire de Berrien : en Brennilis, dans le Yeun Ellez, près du déversoir de l’actuel étang du Marais, à l'endroit même où l’on avait édifié la Centrale Atomique des Monts d'Arrez, un petit village s'appelle Forc'han Le F breton étant phonétiquement aussi proche du V que du F français, nous sommes ici en présence d'un nom qui rappelle étrangement Vorganium. Mais Berrien même, à l'initiale prés, est très proche de Vorian ou Verien (Berian, rappelons-le en 1351) Un fait intervient ici c'est qu'au IVe siècle de notre ère, en Gaule, les noms de villes à initiale V ont évolué vers le B La Notice des Dignités de l'Empire romain qui date de cette époque écrit Vannes benitis au lieu de venitis, Vienne bienna au lieu de Vienna. Uesontio a donné de même Besançon. En Bretagne, ainsi que l'a montré Erwan Vallene, Besné vient de Uinduneta, Belle-Ile vient de Uindilis Cela suppose une évolution gallo-latine et romane et dans le cas des toponymes bretons, antérieure à l'émigration d'origine insulaire Celle-ci a pu se produire dans les villes où subsistait une population de parler latin et dans leur voisinage Elle est attestée ainsi, outre dans la Bretagne orientale, aux environs de Vannes et de Morlaix De façon tout aussi logique, elle peut être envisagée dans le domaine de Carhaix et de Huelgoat. De là viendrait même le doublet Vorc'han-Berrien, le premier mot provenant d'une évolution bretonne, le second d'une évolution romano- bretonne . Gwenc'hlan Le Scouëzec ARTHUR, ROI DES BRETONS D'ARMORIQUE |
La grande paroisse originelle de Berrien s' étendait de Forc'han et ses grands marais du Yeun ELEZ aux rives verdoyantes de l' AULNE .
Le Huelgoat et son sanctuaire le Gouffre en faisait partie serait en fait la mythique Vorganium ,la capitale des Osismes de la Gaule indépendante , non Carhaix la ville gallo- romaine, tout proche n'a jamais eu et été reconnu comme un sanctuaire depuis la nuit des temps .C'est cette condition principale , un lieu fédérateur autour du mythe du lieu du meurtre fondateur du bouc émissaire qui engendre le sacré et de notion de capitale dans toutes les civilisations antiques.
L'origine du nom Vorganium viendrait de vorgan = la gorge ,le gouffre d'après le grand druide disparu Gwenc’hlan Le Scouëzec .Le V primitif gaulois a évolué en B pour Berrien Le nom de Forc'han (le V ici a évolué avec le temps en F) serait aussi un Vorganium.
Le sanctuaire du gouffre du Huelgoat a donné son nom à la capitale des Osismes. Il est une des portes des enfers ou le puît sacré des celtes.
le nom ancien du gouffre du Diable on le trouve dans "Plandonen" (Don en breton veut dire en français profond ,le Gouffre en breton c'est aussi Toull don) Le roc'h Trédudon (" le rocher de la vallée du Toull-don . )et le roc'h ar Feunteun sont bien sur la ligne de crêtes désertiques des landes du bassin versant de la rivière du Huelgoat ( Huelgoat était un lieu-dit de la grande paroisse de Berrien comme Botmeur,Locmaria-Berrien et La Feuillée cédée à la Commanderie de l'ordre de Saint Jean de Jérusalem au XIIème siècle ).
l'église saint Pierre de Berrien
Plebs Berrium, XIè s
La légende dorée occultée de sainte Victoire du Huelgoat
Sainte Barbe ,La jeune vierge martyre et décapitée. Une légende celtique?
.Sant Barba ( en breton) est associée aux autres saintes devenues bretonnes ayant fait, elles aussi, vœux de virginité : Sainte Catherine d'Alexandrie, Sainte Geneviève , sainte Appoline ,Sainte Marguerite qui est figurée un dragon à ses pieds ou sortant du ventre ou de la gueule de ce dernier. celle occultée Sainte Victoire.
Sur la page en Français de sainte Barbe de wikipedia : un érudit brestois a mis en ligne une statue de l' église Saint Pierre de Plouyé, vu qu':un recteur avait fait inscrire en français sur celle ci Sainte Barbe , en fait elle est bien celle de Sainte Marguerite et son dragon . C'est pas la première fois de ce type d' erreur en bretagne . Le culte de Sainte Marguerite est vivace dans cette paroisse ;à trois kilomètres du bourg de Plouyé ,sur l' autre rive de l' Ellez en Collorec, il y a la chapelle Sainte Marguerite. Ma tante Mimi est née au bourg de Plouyé , et son nom de baptême est Marguerite m' a confirmé que celle statue est celle de son patronyme.
Le mystère du martyr de Sainte Barbe Ar Meneg eus santez Barba. écrit en breton par des missionnaires en terre païenne en 1557 est à l' origine de la popularité de cette sainte adolescente de 16 ans, .Il est à noter que le recueil de la « Légende Dorée » de Jacques de Voragine (13ème siècle) ne mentionne pas l’histoire de Sainte Barbe Le culte de Sainte Barbe s’est dopé surtout au 15ème siècle, sa légende prenant corps et s’enrichissant de diverses références symboliques à connotations païennes(Les classes populaires pour la plupart, n’étaient encore que très superficiellement christianisées à l’époque de la Renaissance. ). Elle a permis de détrôner et reléguer aux oubliettes celle de la légende dorée similaire du martyr de la sainte Victoire qui était une sauroctone ,une Vierge au glaive, une femme émancipée du pouvoir des hommes, elle était la grande prêtresse païenne dont la vénération était antérieure de plus mille ans au Huelgoat et à Berrien.
Statue d'une sainte inconnue pour les érudits dans la Chapelle Notre Dame des Cieux C'est bien notre Sainte Barbe.
La sainte patronne actuelle de la paroisse de Berrien) est sainte Barbe (Barbara),(Barba en breton) sainte martyre. Huelgoat n'était alors qu' une trêve de la paroisse de Berrien avant la Révolution et le culte de sainte Barbe date que 1557 , postérieur à la création de la chapelle .
La sainte Barbe (Barbara) est fêtée le 4 Décembre L' étymologie du prénom Barbara vient de Barbare ( un étranger au monde gréco-romain).Celui ci a le même sens que "païen "pour les premiers chrétiens , des paysans ou ceux qui sont étrangers à l' Eglise d'état de type fascisme de l'empire romain depuis que l'empereur Constantin qui a imposé le monothéisme par la force , le sang , la destruction des temples et des idoles . Cette sainte qui a eu la tête tranchée par son père, d'une légende du VII iéme siècle, elle n'a jamais excitée mais c'est une légende, une compilation de mythes polythéismes celtiques des Galates de l'Anatolie à la sauce morbide chrétienne..
Sainte Victoire , la sibylle prophétesse avait été la sainte patronne au Huelgoat et à Berrien et non l' adolescente Sainte Barbe et son martyr morbide écrit par des hommes soit disant de Dieu. Les recteurs du clergé local imposèent tardivement Sainte Barbbe comme sainte patronne .
Dictionnaire historique & géographique de Bretagne de Marteville et Varin (1863): "M. de la Boissière nous a communiqué le fait suivant : Un jour qu'il y avait foire à Berrien, un brouillard très-épais s'éleva dans un vallon qui traverse l'un des deux chemins qui aboutissement au bourg. cependant un certain nombre de personnes n'hésitèrent pas à continuer leur route; mais quand le brouillard fut dissipé, on retrouva les cadavres de dix-sept d'entre elles qui avaient été asphyxiées. Ce fait historique de ce brouillard mortel durant l’été 1783 n'est pas une légende locale . c' était un fait historique . L’année 1783 est marquée par l’éruption du volcan islandais Laki est restée dans les mémoires comme une « annus mirabilis ».
https://www.encyclopedie-environnement.org/societe/leruption-de-la-fissure-laki-1783-1784/